Un « Affranchi » à l’ ADACE

Un “affranchi” à L’ ADACE…… Attention.

Dans le milieu on ne parle pas de timbrés, on parle d’affranchis. Et parmi les affranchis de  Saint Egreve, Jacques Chautemps fait sa loi, puisqu’il vient d’accéder au rang de Champion de France… de Philatélie.        Rencontre.

Bien que le physique ne soit pas particulièrement important dans cette discipline, il n’empêche que les philatélistes ont eux aussi droit à leurs Championnats de France. La preuve, le dernier en date s’est déroulé du 22 au 25 mai dernier à Mâcon à l’occasion du 88e Congrès de la Fédération Française des Associations de Philatélie. Et parmi les 300 exposants venus de toute la France confronter la qualité de leurs collections, le Saint-Egré- vois Jacques Chautemps a su se distinguer en emportant rien de moins qu’une médaille d’or dans la catégorie thématique ! Il faut dire qu’il avait mis toutes les chances de son côté pour taper dans l’œil des experts du jury en leur soumettant une collection entièrement construite autour du coq, cet animal “domestique mais aussi une star.” “J’ai commencé cette collection il y a une dizaine d’années”, confie le président de l’association Saint-E Philatélie. Ces timbres, qui ont tous en commun de représenter l’animal totémique de la France lui ont déjà valu un titre régional et l’avaient déjà emmené jusqu’aux Championnats de France 2011. “Lors de ma participation pré- cédente, il y a quatre ans, j’avais déjà présenté mon travail autour du coq mais je n’avais pas obtenu de résultat. Depuis quatre ans, j’ai donc entièrement réorganisé les 80 planches que comptent cette collection, j’ai amélioré mon plan et trouvé des astuces de présentations originales”. Philatélie 2.0 Si l’on imagine bien souvent un philatéliste comme un chineur acharné, Jacques Chautemps a tendance à balayer cette idée reçue d’un coup de souris. “Sans Internet, je ne l’aurais pas faite cette collection. Mes timbres, je les achète en Chine, en Amérique… N’importe où en fait grâce à des sites généralistes ou spécialisés. Sans cela, il faudrait courir les brocantes, les vide-greniers, les marchés ou les annonces papier. Et il n’y a plus beaucoup de boutiques consacrées aux timbres…”. Autre cliché dont Jacques Chautemps prend le contrepied, c’est l’idée que la collection est une activité intrinsèquement solitaire à laquelle il faut consacrer des sommes colossales. En effet, pour pouvoir étoffer les collections, rien ne vaut le travail d’équipe, les échanges de compétences et d’informations. C’est pour cela que les amateurs de timbres se sont regroupés en association et si le champion de France a pris la présidence de l’association saint-égrévoise (voir ci-dessous) il est aussi membre de l’Asperge de Grenoble qui elle est affiliée à la Fédération nationale de philatélie. Cémoi à l’origine d’une passion ! Si maintenant qu’il est à la retraite, Jacques Chautemps peut consacrer un peu plus de temps à ses collections de timbres, sa passion elle ne date pas d’hier. “Comme beaucoup de monde, je me suis intéressé à la philatélie grâce aux chocolats Cémoi et leur fameux album à petites cases. Ma grand-mère m’a offert ça quand je devais avoir sept ans, et ça a été le déclic. La philatélie permet de voir d’autres choses, de s’ouvrir l’esprit. Souvent, quand je réponds à une question de culture générale ma femme me dit “c’est dans les timbres que tu as appris cela”. Et effectivement, j’ai énormément appris grâce aux timbres”.